Dame Perruez

Lebrette
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Dame Perruez

Messagepar Lebrette » 22 nov. 2022 08:20

Bonjour,
Douai, 1771. Marie Ignace Delagarde accouche d'un fils et, "dans les douleurs de l'enfantement", révèle le nom du père à dame Perruez, sa-ge-femme jurée : Philippe Cotte, soldat au Bourbon infanterie.
Curieusement, l'enfant est enregistré sous le nom du père et se mariera 23 ans après avec une fille dans le même situation : révélation du nom du père, "mineur du régiment des mines", devant la même sage-femme. Elle aussi a pris le patronyme de son géniteur.
Sur l'acte de décès de Marie Delagarde, il sera précisé "veuve Cotte", malgré l'absence de mariage.
D'où mes interrogations :
- Donnait-on alors souvent le nom du père à un enfant naturel, ou est-ce une coutume particulière à Douai ?
- Dame Perruez (si je lis bien) a-t-elle d'autres révélations du même genre à son actif ?
- Le statut social des enfants nés dans de telles conditions était-il si particulier qu'ils en viennent à se marier entre eux ?
Ma famille ayant quitté le Nord voici trois générations, je ne puis enquêter sur place. Merci donc à qui pourra me renseigner.

thiery
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Re: Dame Perruez

Messagepar thiery » 22 nov. 2022 13:27

Bonjour

Bonjour

Comme quoi il n'a pas fallu attendre les réseaux sociaux pour avoir ce genre de dénonciations qui valent ce qu'elles valent...
Il y avait des curés qui notaient le nom du père, parfois c'est lui qui venait signaler la naissance de l'enfant, mais celui ci portait toujours le nom de la mère...

Le nom est patronymique, c'est celui du père, mais, selon "les liens sacrés du mariage" selon la formule que le curé aurait dû appliquer...

Peut être une façon de signaler que la mère pouvait citer le père, et n'était donc pas une prostituée dans cette ville de garnison ???

La situation était courante, ça ne nuisait nullement à un mariage avec un enfant légitime..
Si la sage femme l'a signalé, l'erreur repose néanmoins sur le rédacteur qui n'avait pas a donner un autre nom que celui de la mère sur l'acte...

En tout cas, il n'aurait pas fallu la connaître en 1940 celle-là...

Cordialement

Thierry
La tradition, c'est nourrir la flamme, pas vénérer les cendres... G. Mahler

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Cavestri
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Re: Dame Perruez

Messagepar Cavestri » 22 nov. 2022 16:52

Bonjour




COTTE x BERENGER Douai 11-02-1793 (23-pluviose-An 1) Cliquer ici

Dans l'acte de mariage le fils est bien dit naturel
Pour l'acte de naissance il faut connaitre la paroisse

A l'époque les curés surveillaient la consanguinité
ils demandaient donc aux sages-femmes de profiter des douleurs pour obtenir le nom du père

Normalement l'enfant a le nom de la mère
ici il a peut-être donné le nom du père pour suivre les risques de consanguinité

J'ai vu une enfant avec le nom de la mère suivi de "dit nom du père"

Les filles mère ne sont pas bien vues et ont leurs fait savoir

Je pense que le mariage entre deux enfants naturels est un hasard
Cordialement

Jacques CAVESTRI

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