Bonsoir Jean-Louis,
Ici,il ne s'agit pas d'abréviations latines mais françaises.Nous sommes au début du 18ème siècle
Seuls les nobles avaient le droit de se faire appeler Messire.Les évêques sont appelés Monseigneur,les prêtres n'ont pas une appellation équivalente.
S'il y avait simplement un M,ce serait Monsieur,Mess pour Messire ou Monseigneur mais dans cet acte c'est Mre
Un mystérieux cavalier au manteau rouge
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† graffit
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Re: Un mystérieux cavalier au manteau rouge
Modifié en dernier par † graffit le 15 nov. 2013 13:31, modifié 1 fois.
Amicalement Graffit 


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j.louis martin
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Re: Un mystérieux cavalier au manteau rouge
Bonjour Graffit,
Pour le XVII°, un exemple de Messire curé, ici,
http://books.google.fr/books?id=7xI2Qvf ... A9&f=false
Mais on doit certainement avoir des exemples en sens contraire. Possible aussi que les appellations diffèrent selon les régions.
Alors disons que c'est Mre dans des actes en français
J.louis
Pour le XVII°, un exemple de Messire curé, ici,
http://books.google.fr/books?id=7xI2Qvf ... A9&f=false
Mais on doit certainement avoir des exemples en sens contraire. Possible aussi que les appellations diffèrent selon les régions.
Alors disons que c'est Mre dans des actes en français
J.louis
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† graffit
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Re: Un mystérieux cavalier au manteau rouge
Bonjour Jean-Louis,
L'acte que vous citez est très bien choisi.
Le curé qui décède est nommé messire ou vénèrable maistre curé.Il est de plus religieux et la façon de le désigner peut être une habitude de l'Ordre:Révèrend père pour certains,Frère pour d'autres...
Mais ce qui est intéressant c'est le corps inhumé dans le tombeau des paters,sieurs curés.
J'en conclus que le titre donné à un curé dépendait de la personne du curé.
L'appellation a évolué au cours des siècles et probablement aussi selon les régions comme vous le faîtes remarquer.Donc Mr serait plutôt Monsieur
L'acte que vous citez est très bien choisi.
Le curé qui décède est nommé messire ou vénèrable maistre curé.Il est de plus religieux et la façon de le désigner peut être une habitude de l'Ordre:Révèrend père pour certains,Frère pour d'autres...
Mais ce qui est intéressant c'est le corps inhumé dans le tombeau des paters,sieurs curés.
J'en conclus que le titre donné à un curé dépendait de la personne du curé.
L'appellation a évolué au cours des siècles et probablement aussi selon les régions comme vous le faîtes remarquer.Donc Mr serait plutôt Monsieur
Amicalement Graffit 


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Reva
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Re: Un mystérieux cavalier au manteau rouge
Bonsoir à toutes et à tous qui vous êtes penchés sur cette histoire bizarre, rocambolesque et mystérieuse,
Merci d'avoir cherché à déchiffrer avec moi cet 'acte' : merci à J.Louis d'avoir retranscrit les premières lignes; à Graffit, surtout pour la fin de la ligne 7 qui me laisse cependant toujours bien perplexe (Mad. Moulare/d aurait-elle pu enfanter dans la cinquantaine ?)
Les explications historiques de Marie sont intéressantes et comme Elise, l'identité du cavalier m'intrigue beaucoup (merci pour les renseignements sur la famille de la mère supposée) : sa tenue le désigne soit comme un militaire, soit comme le domestique d'une grande maison. Alors : père de l'enfant (illégitime sans trop de doute) ou homme de confiance ?
J'ai exploré la suite du registre de Vieille-Eglise : la veuve, qui avait au moins un fils (né en 1706), se remarie avec Jacques Wasselin entre le 27 novembre 1711 et le 2 avril 1712 , date à laquelle est enterré le petiot qui a été appelé Antoine.
On peut se demander ce qui s'est passé en avril/mai (six mois plus tard) : le cavalier est-il revenu ? Seul ? A-il retrouvé Marie Delhaye ? Est-il allé chez le curé ? Marie Delhaye a-t-elle rendu (une partie de) l'argent ?
La somme semble faramineuse et dépasser de loin les besoins de 6 mois en nourrice. Elle dénote sans doute les origines pour le moins aisées de la mère ... et l'intérêt porté à l'enfant.
Marie Delhaye a-t-elle menti ? Au curé, cela semble peu probable.
En tous cas : sa rencontre avec le cavalier au manteau rouge aura changé sa vie, ne pensez-vous pas ?
Reva
Merci d'avoir cherché à déchiffrer avec moi cet 'acte' : merci à J.Louis d'avoir retranscrit les premières lignes; à Graffit, surtout pour la fin de la ligne 7 qui me laisse cependant toujours bien perplexe (Mad. Moulare/d aurait-elle pu enfanter dans la cinquantaine ?)
Les explications historiques de Marie sont intéressantes et comme Elise, l'identité du cavalier m'intrigue beaucoup (merci pour les renseignements sur la famille de la mère supposée) : sa tenue le désigne soit comme un militaire, soit comme le domestique d'une grande maison. Alors : père de l'enfant (illégitime sans trop de doute) ou homme de confiance ?
J'ai exploré la suite du registre de Vieille-Eglise : la veuve, qui avait au moins un fils (né en 1706), se remarie avec Jacques Wasselin entre le 27 novembre 1711 et le 2 avril 1712 , date à laquelle est enterré le petiot qui a été appelé Antoine.
On peut se demander ce qui s'est passé en avril/mai (six mois plus tard) : le cavalier est-il revenu ? Seul ? A-il retrouvé Marie Delhaye ? Est-il allé chez le curé ? Marie Delhaye a-t-elle rendu (une partie de) l'argent ?
La somme semble faramineuse et dépasser de loin les besoins de 6 mois en nourrice. Elle dénote sans doute les origines pour le moins aisées de la mère ... et l'intérêt porté à l'enfant.
Marie Delhaye a-t-elle menti ? Au curé, cela semble peu probable.
En tous cas : sa rencontre avec le cavalier au manteau rouge aura changé sa vie, ne pensez-vous pas ?
Reva
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dumontnicole
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Re: Un mystérieux cavalier au manteau rouge
Bonsoir Reva bonsoir à toutes et tous
quoi qu'il en soit cette histoire très mystérieuse aura plusieurs interprétations ,plusieurs fins imaginées
A chacun de choisir la sienne même si ce n'est pas tout a fait ce qui s'est passé et le mystère demeura toujours
en tout cas c'est une belle et émouvante histoire
nicole
quoi qu'il en soit cette histoire très mystérieuse aura plusieurs interprétations ,plusieurs fins imaginées
A chacun de choisir la sienne même si ce n'est pas tout a fait ce qui s'est passé et le mystère demeura toujours
en tout cas c'est une belle et émouvante histoire
nicole
Aucun homme n'a reçu de la nature le droit de commander les autres.
Denis Diderot
une mauvaise herbe est une plante dont on n'a pas encore découvert les vertus
Ralph Waldo Emerson

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Elise
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Re: Un mystérieux cavalier au manteau rouge
Reva, en ayant le nom de Wasselin, ça va être plus facile de remonter, et de voir ce qu'il est advenu de cette famille. Je peux me tromper mais la somme paraît importante, à mon avis assez pour changer le destin de Marie Delhaye.
C'est à cause de cette somme que je doutais, à l'époque un enfant illégitime cassait une réputation, mais je ne sais pas dans quel ordre, si c'est plus grave de mentir au curé du village ou d'avoir un enfant illégitime ?
C'est à cause de cette somme que je doutais, à l'époque un enfant illégitime cassait une réputation, mais je ne sais pas dans quel ordre, si c'est plus grave de mentir au curé du village ou d'avoir un enfant illégitime ?
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† graffit
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Re: Un mystérieux cavalier au manteau rouge
Bonsoir Reva,
Bonsoir à tous,
Le costume constituant un indicateur du rang social d'un homme, la noblesse surenchérit de luxe et d'extravagance.Afin de ne pas être confondus avec les bourgeois et dans le but de maintenir un certain prestige, les nobles élaborent différentes stratégies distinctives
De nombreux édits et règlements tentent d'enrayer ce phénomène de surenchérissement. Ils visent à réguler et à canaliser ces comportements de distinction en spécifiant, par exemple, quels tissus doivent être portés ou en prohibant broderies,dentelles,ornements en or ou en argent. Pour illustration, un règlement indique que les bourgeois ne doivent pas avoir plus d'un laquais,habillé de bure brune et non de drap teint. Certaines matières, telles que le velours, sont interdites aux laboureurs et aux gens de basse condition
http://fr.wikipedia.org/wiki/Costume_au ... i%C3%A8cle
Le cavalier appartient donc à la noblesse ou à la bourgeoisie,on ne peut affirmer que la règle était strictement appliquée.
Elle ne recherche pas l'anonymat.L'enfant est confié à Madame Delhaye mais le cavalier assure qu'il reviendra.
Madame Moulard est quinquagénaire,ce qui signifie qu'elle est fiable.Elle a très probablement assisté à l'accouchement pour pouvoir écrire que le baptême a été assuré par la sage-femmme.Le curé tient compte de cette carte puisqu'il administre le baptême sous condition,ce qui est très fréquent en cas de baptême par une sage-femme
L'importance de la somme montre l'intérêt porté à cet enfant illégitime et son appartenance à la haute société.
Ce n'est pas son illégitimité qui le fait placer mais le fait qu'un des parents ne soit pas du même rang social.
Il est
Très probablement de la famille de Madame MOULARD mais ne peut être élevé sous son toit.
Il fallait une nourrice pour cet enfant mais sa famille ne voulait pas le perdre de vue et tenait à ce qu'il ne manque de rien.Dans le cas contraire,il aurait été exposé ou abandonné.
Madame Delhaye,veuve,avait-elle un enfant au sein?La famille du petit s'était-elle renseignée sur elle comme on le faisait à l'époque pour le choix de la nourrice?Il fallait une personne de confiance,de bonnes moeurs,en bonne santé...Et les curés étaient consultés pour ces renseignements.Si elle ne pouvait être nourrice,elle était capable d'en trouver une de même condition qu'elle.
Il faudrait savoir si Madame Moulard a eu une fille,un fils?
Le cavalier pourrait être le fils de Madame Moulard ou un proche.
Qui était Marie Delhaye?L'argent a peut-être facilité son remariage et fait vivre l'enfant dans un milieu assez proche du sien comme le sous-entend Elise.
Cette histoire n'est au final pas aussi rocambolesque que cela.
Vous souvenez-vous de cet enfant abandonné à Paris,placé en province,jardinier et qui meurt rentier?
http://www.geneachtimi.com/viewtopic.ph ... t=+rentier
Bonsoir à tous,
Le costume du cavalier n'est pas un costume de serviteur.Ni la couleur ni les galons ne correspondent à cette conditionReva a écrit :l'identité du cavalier m'intrigue beaucoup
Le costume constituant un indicateur du rang social d'un homme, la noblesse surenchérit de luxe et d'extravagance.Afin de ne pas être confondus avec les bourgeois et dans le but de maintenir un certain prestige, les nobles élaborent différentes stratégies distinctives
De nombreux édits et règlements tentent d'enrayer ce phénomène de surenchérissement. Ils visent à réguler et à canaliser ces comportements de distinction en spécifiant, par exemple, quels tissus doivent être portés ou en prohibant broderies,dentelles,ornements en or ou en argent. Pour illustration, un règlement indique que les bourgeois ne doivent pas avoir plus d'un laquais,habillé de bure brune et non de drap teint. Certaines matières, telles que le velours, sont interdites aux laboureurs et aux gens de basse condition
http://fr.wikipedia.org/wiki/Costume_au ... i%C3%A8cle
Le cavalier appartient donc à la noblesse ou à la bourgeoisie,on ne peut affirmer que la règle était strictement appliquée.
La carte n'est certainement pas une carte à jouer comme dans le cas d'un enfant exposé ou abandonné dans un tour mais la carte de visite de Madame MOULARD pour qui la préoccupation essentielle est le baptême de l'enfant.Elise a écrit :Pour la carte, ça doit être la bonne explication : moitié d'une carte à jouer
Elle ne recherche pas l'anonymat.L'enfant est confié à Madame Delhaye mais le cavalier assure qu'il reviendra.
Madame Moulard est quinquagénaire,ce qui signifie qu'elle est fiable.Elle a très probablement assisté à l'accouchement pour pouvoir écrire que le baptême a été assuré par la sage-femmme.Le curé tient compte de cette carte puisqu'il administre le baptême sous condition,ce qui est très fréquent en cas de baptême par une sage-femme
L'importance de la somme montre l'intérêt porté à cet enfant illégitime et son appartenance à la haute société.
Ce n'est pas son illégitimité qui le fait placer mais le fait qu'un des parents ne soit pas du même rang social.
Il est
- soit le fils d'une servante que le fils noble a "engrossée" pour reprendre un terme d'époque
- soit le fils d'une fille noble "engrossée" par un serviteur.
Très probablement de la famille de Madame MOULARD mais ne peut être élevé sous son toit.
Il fallait une nourrice pour cet enfant mais sa famille ne voulait pas le perdre de vue et tenait à ce qu'il ne manque de rien.Dans le cas contraire,il aurait été exposé ou abandonné.
Madame Delhaye,veuve,avait-elle un enfant au sein?La famille du petit s'était-elle renseignée sur elle comme on le faisait à l'époque pour le choix de la nourrice?Il fallait une personne de confiance,de bonnes moeurs,en bonne santé...Et les curés étaient consultés pour ces renseignements.Si elle ne pouvait être nourrice,elle était capable d'en trouver une de même condition qu'elle.
Il faudrait savoir si Madame Moulard a eu une fille,un fils?
Le cavalier pourrait être le fils de Madame Moulard ou un proche.
Rien ne permet de répondre mais il n'y avait aucune raison qu'il soit restitué parce que l'enfant était décédé.Reva a écrit :le cavalier est-il revenu ? Seul ? A-il retrouvé Marie Delhaye ? Est-il allé chez le curé ? Marie Delhaye a-t-elle rendu (une partie de) l'argent ?
Qui était Marie Delhaye?L'argent a peut-être facilité son remariage et fait vivre l'enfant dans un milieu assez proche du sien comme le sous-entend Elise.
Cette histoire n'est au final pas aussi rocambolesque que cela.
Vous souvenez-vous de cet enfant abandonné à Paris,placé en province,jardinier et qui meurt rentier?
http://www.geneachtimi.com/viewtopic.ph ... t=+rentier
Amicalement Graffit 


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dporeye
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Re: Un mystérieux cavalier au manteau rouge
Bonsoir à tous,
Ma petite contribution :
Oye
(+) 29/04/1711 NOYELLE Mathieu, 40 ans
(x) 19/01/1712 WASSELIN Jacques et DELEHAYES Marie
1669-1736 vue 617 page de droite (quand les AD62 seront disponibles !)
Vieille Eglise
Enfants du couple NOYELLE Mathieu et DELAHAYE Marie
(°) 1701 Marie
(°) 09/12/1706 Pierre
Danièle
Ma petite contribution :
Oye
(+) 29/04/1711 NOYELLE Mathieu, 40 ans
(x) 19/01/1712 WASSELIN Jacques et DELEHAYES Marie
1669-1736 vue 617 page de droite (quand les AD62 seront disponibles !)
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Marc Grattepanche
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Re: Un mystérieux cavalier au manteau rouge
Reva a écrit : On peut se demander ce qui s'est passé en avril/mai (six mois plus tard) : le cavalier est-il revenu ? Seul ? A-il retrouvé Marie Delhaye ? Est-il allé chez le curé ? Marie Delhaye a-t-elle rendu (une partie de) l'argent ?
La somme semble faramineuse et dépasser de loin les besoins de 6 mois en nourrice.
Reva
Bonsoir,
au vu de l'importance de la somme remise à la veuve Delhaye et si elle s'est remariée après l'avoir perçue alors il doit exister un contrat de mariage: difficile d'imaginer que la veuve Delhaye mette dans la corbeille de mariage une somme de 300 livres or et argent sans garantie. Elle a peut être également réalisé quelques acquisitions. Il serait interessant d'examiner les tabellions du coin dans les années 1711 et suivantes...
Marc
[i]"Avoir l'esprit ouvert n'est pas l'avoir béant à toutes les sottises"[/i]
-
Reva
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Re: Un mystérieux cavalier au manteau rouge
Bonsoir à toutes et à tous,
D'autre part : peut-on se faire une idée de ce que représentaient 300 livres en 1711 : que pouvait-on acquérir avec une telle somme ?
Un grand merci à tous pour votre implication dans ce sujet
Reva
N'étant pas familière avec ce type de sources (notariales, je suppose), pourriez-vous m'indiquer comment les trouver : aux AD de Dainville ? dans quel type d'archives ? A ma connaissance, il n'y avait pas de notaire à Vieille-Eglise.Marc a écrit : Il serait interessant d'examiner les tabellions du coin dans les années 1711 et suivantes...
Marc
D'autre part : peut-on se faire une idée de ce que représentaient 300 livres en 1711 : que pouvait-on acquérir avec une telle somme ?
Je me demandais s'il ne s'agissait pas de la livrée des domestiques d'une grande maison; ce qui laisserait une petite chance d'identifier la famille en question ?Elise a écrit :Le costume du cavalier n'est pas un costume de serviteur.Ni la couleur ni les galons ne correspondent à cette condition
Un grand merci à tous pour votre implication dans ce sujet
Reva
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