Bonjour Guillaume
J'espère que Affit passera pour vous donner la traduction exacte de l'acte, je vais me limiter à l'aspect "Initiation à la recherche généalogique" (entamé sur un autre fil)
Candleinthestorm a écrit :Si ce n'est pas le cas et que j'en crois les actes que j'ai trouvé, un de mes ayeux aurait épousé en second mariage la femme de son fils
Non rigoureusement impossible, car il y a une liaison de consanguinité de type 0-1 entre les deux époux successifs, ce qui je crois relève des "relations incestueuses". Pour un cas un peu moins scabreux comme le remariage avec la veuve du
frère (soit une relation 1-1), il faudrait déjà obtenir une "dispense d'empêchement d'affinité du premier degré" qui ne pourrait même pas être accordée par l'évêque mais qui releverait d'une décision prise au Vatican. Et le meilleur moyen d'obtenir une dispense de ce type serait que la future épouse soit enceinte au moment de la demander, ou d'invoquer la raison d'état, et encore (voir les problèmes d' Henri VIII d'Angleterre avec le pape, pour épouser successivement les deux soeurs Boleyn)
Pour des liens moins étroits entre les époux, du type :
- les époux sont cousins issus du germain = dispense d'empêchement de consanguinité du 3ème degré
- le veuf épouse la cousine issue du germain de sa première épouse = dispense d'empechement d'affinité du 3ème degré (ou de type 3-4)
l'information se trouvera au niveau des lignes 3 à 5 de cet acte. A ce propos, c'est un passage qu'en général je cherche à traduire. Dans l'acte que vous avez mis en tête de ce fil, la seule dispense accordée (1 ban au lieu de 3) n'a pas grand intérêt, mais... :
- "praemissis sponsalibus" : (les fiançailles ont été faites)
- "facta" = "une fois faite"
- "proclamatione unius banus" = "la proclamation d'un ban"
- "cum dispensatione super duobus" = avec dispense des deux autres
- "in ecclesia nostra pariochali" = dans l'église de notre paroisse [
il faut retenir que les deux époux ne sont pas forcément nés à Bailleul, mais que chacun y habite depuis suffisamment longtemps pour être considéré comme paroissien ; sinon le ou les bans seraient proclamés dans les deux paroisses]
Les liens que je vous ai donnés dans l'autre fil vous en diront plus sur les différents types de dispense
Enfin , après "d'autre part" il est écrit à peu près : "après avoir recueilli le consentement... moi soussigné pasteur du lieu les ai conjoints en mariage en présence de ... qui ont signé avec moi en double, à l'exception du dernier témoin qui a déclaré ne pas savoir écrire" (passage à préciser par Affit)
A vrai dire je ne me soucie de la syntaxe (les prêtres de la fin du 18ème ne sont pas forcément doués pour le thême latin), c'est bien plus utile (à mon avis...) de repérer dans les actes de l'époque (en français) les différentes formules rituelles et de chercher ce qui peut correspondre : ce n'est pas forcément ce que le prêtre a écrit, mais ce qu"il a voulu écrire.
Cordialement
Pierre
PS Les actes de Bailleul sont particulièrement riches en informations : le prêtre donne les lieux de naissance des époux et de chacun de leurs parents : c'est évidemment très utile à noter. Mais dans la plupart des autres paroisses vous avez seulement une information sur les époux, sans trop pouvoir déduire s'ils sont "paroissiens de" ou "nés à" (c'est en relevant tous les actes chronologiquement voisins que vous pouvez parfois en savoir plus sur les habitudes du prêtre - mais il faut avoir du temps à consacrer à la généalogie)