Bonjour Frédéric, bonjour à tous
Je ne crois pas qu'il existe une solution "standard" au problème que vous posez, je pense que chacun procède comme il peut. Pour ma part je me laisse guider surtout par l'"utilité" du document que j'établis. Et souvent j'adopte la solution de noter à chaque fois deux patronymes.
1 Si je fais des relevés systématiques dans une paroisse je privilégie un patronyme "normalisé", en me permettant de "tordre" un peu l'orthographe. Vu que les patronymes viennent le plus souvent d'un prénom, d'une localité, d'un nom de lieu ou d'un trait physique ou moral, souvent une orthographe s'impose naturellement. Choisir une orthographe unique permet, même si les curés successifs ont privilégié des variantes différentes (LECLERC/LECLERCQ/LECLEIRE

) de trouver les liens potentiels entre générations successives. Le gros intérêt des relevés c'est en effet d'avoir une liste complète des homonymes et de ne pas "bondir" sur le premier nom rencontré, qui peut être un parent ou non (un frère plus âgé décédé en bas âge dont on a réutilisé le prénom ; ou bien un cousin)
Toutefois pour chaque ligne de relevé je note dans une colonne "Observation" l'orthographe exacte, du moins s'il s'agit d'une variante non "banale". J'ai en effet rencontré des cas où pour distinguer deux familles homonymes, pendant une certaine période, le prêtre utilise de manière systématique deux variantes bien distinctes. C'est donc important de pouvoir revenir en arrière.
2 Si je construis un arbre généalogique, le mien ou celui d'un ami (ce qui correspond à votre présentation) je choisis comme patronyme une "synthèse" des variantes rencontrées dans les actes plutôt qu'une description exhaustive et systématique. Par exemple j'ai remarqué que lorsque quelqu'un arrive après son mariage dans une nouvelle paroisse le prêtre adopte dans les premiers actes une rédaction purement phonétique du patronyme ; mais le même prêtre finit souvent par retenir une forme bien précise (notamment si le témoin d'un acte sait signer et lui fournit ainsi une écriture "de référence"). Dans un tel cas je n'ai aucun scrupule à négliger les rédactions "transitoires".
De même, je cherche à privilégier le prénom d'usage de chaque personne. Là encore je privilégie l'objectif : partager mes recherches avec d'autres généalogistes étudiant les mêmes patronymes, et une certaine "normalisation" est le meilleur moyen d'y arriver.
Bien entendu, si le patronyme se déforme au cours du temps, je garde pour chaque individu la forme qui lui revient ; la plupart des logiciels de généalogie ont une fonction "équivalence des noms" qui permet de faire le lien.
Mais là encore je renvoie dans les "notes" les différentes formes rencontrées pour les patronymes (du moins les principales)
3 Quand je note une transcription en revanche je cherche à coller à l'écriture exacte du patronyme. Après tout il s'agit de passer outre à des problèmes de paléographie - et souvent de consigner la version d'un "expert". Alors noter l'orthographe exacte me permet d'améliorer éventuellement ma propre expertise, en réexaminant ultérieurement document original et transcription.
Voilà la manière dont je vois les choses ; mais je le répète ce n'est pas une doctrine officielle
Cordialement
Pierre