les sainteurs d'Ellezelles

[martinegabos]

Bonjour tout le monde,

sur wikipedia, j'ai lu le terme les sainteurs d'Ellezelles
Que signifie ce terme exactement ? : on cite parmi les familles de sainteurs les SADAUNE , les RISSELIN....qui font partie de mes patronymes d'Ellezelles
Etait ce un terme honorifique, ces familles avaient des privilèges , des charges et lesquelles ?
Il me semble que ce "titre " ètait hèrèditaire , se passait de famille en famille?
Merci de vos lumières M.Gabos

[† lecleiremichel]

Bjr Martine, ce sont des laïcs rattachés à une église. Pour + d'infos, voir le lien ci-aprés en espérant qu'il fonctionne. Sinon, tape sainteur sur google, ça ira aussi.
http://www.persee.fr/web/revues/home/pr ... m_1_1_1261
Bon WE. Michel

[martinegabos]

Bonsoir tous, tes
Merci beaucoup Michel pour ce lien , cet article est assez complet sur les Sainteurs en gènèral et en particulier du Hainaut
J'ignore tout des 3 redevances à la charge des sainteurs :
la licence de mariage , le chevage et la main morte
mais je vais m'informer: on ne comprends pas très bien , si la sainture est une charge ou une distinction
Amicalement Martine G.

[† graffit]

Bonsoir Martine et Michel,

J'avais fait aussi les recherches mais Michel ayant été plus rapide...
D'après ce que j'ai lu,l'assainteurement est une consécration de la personne et de sa postérité.L'origine doit être religieuse mais il y a aussi beaucoup de raisons matérielles car des avantages sont accordés à cet état.
http://www.persee.fr/web/revues/home/pr ... _66_2_3625
Les conditions variaient d'une région à l'autre,il faut donc faire bien attention de centrer vos recherches sur Ellezelles.

Bonnes recherches!

[prouz]

Dans la même ligne voici ce qu' en dit l'ENCYCLOPÉDIE OU DICTIONNAIRE RAISONNÉ DES SCIENCES, DES ARTS ET DES MÉTIERS de Diderot et d'Alembert publiée peu avant la Révolution française *

SAINTEUR, s. m. (Droit coutumier.) vieux mot qui se trouve dans la coutume d'Haynault, ch. xxiij. où il est traité du rachat de servage, pour lequel est dûe quelque redevance à celui par lequel la personne a été affranchie. Un sainteur ou saintier étoit un serf d'église, un oblat, un homme qui par dévotion s'étoit fait serf d'un saint ou d'une sainte, patrons de cette église. Pour cet effet le sainteur se passoit la corde des cloches au cou, & mettoit sur sa tête, & quelquefois sur l'autel, quelques deniers de chevage; voilà une idée folle, & qui tient bien de la barbarie des anciens tems. Comme les servitudes étoient différentes, dit M. de Lauriere, tous ceux qui étoient sainteurs ou saintiers des églises n'étoient pas serfs mainmortables & mor - taillables, ni hommes de corps.

Pierre

* Pour être exact, j'ignore quelle édition a été scannée par l'Université de Chicago et gracieusement mise en ligne sur Internet ...

[† lecleiremichel]

Bjr Pierre et tertous,

Un sainteur ou saintier étoit un serf d'église

Je n'avais pas fait le rapprochement avec la forme du mot en "saintier". Comme quoi on en apprend tous les jours....... Du coup, j'ai compris l'origine du nom de famille d'amis qui s'appellent SAINTIER.
Bonne journée. Michel

[† graffit]

Bonjour Michel,

Un saintier c'est un fondeur de cloches!
http://www.vieuxmetiers.org/

Tu as dû oublier de mettre tes lunettes

[martinegabos]

Bonjour Michel, Graffit et Pierre ,

merci de vos rèponses avec les liens qui m'apportent des infos sur les sainteurs

GraffiT : Michel ne s'est pas trompè
un SAINTEUR ou SAINTIER ou mème Saintel, c'est la mème dèfinition : un serf qui s'est mis au service d'un Saint patron rattachè à une paroisse, une eglise , on parle beaucoup du Hainaut mais les Sainteurs ou Saintiers existaient ailleurs , en Champagne ..
Je pense que le but ètait de passer de serf placè sous la dèpendance d'un seigneur (feodal ) à la condition d'homme libre mais tributaire du Saint, donc de l'èglise a laquelle le Saint etait rattachè
Donc le serf attachè à une eglise , à un Saint devenait exempt des redevances traditionnelles normalement dues au seigneur , c'est à dire redevances de la main morte , de la licence de mariage , du chevage, qui se traduit par catel en flamand ? , de l'obligation de prèter service à la dèfense du seigneur
Quelles ètaient les obligations du sainteur?
la question est à approfondir
devenait -il vraiment un homme libre ? la question n'est pas claire , et sujette à contreverse voir l'article de Pierre Duparc sur persèe
http://www.persee.fr/web/revues/home/pr ... m_1_1_1261
les sainteurs ont toutefois une condition supèrieure aux serfs , en cela ils se passent leur condition de père en fils, ils ne payent pas les charges normalement dues aux seigneurs
le sainteur pour DUPARC n'est pas un oblat ( contrairement à la dèfinition du dictionnaire moyen français) , c'est à dire ce n'est pas un homme d'èglise , il ne participe pas aux fonctions religieuses , c'est un laic .
On ne sait sa condition, tantot libre ,protègè d'èglise , tantot semi libre, ou tout du moins avec un statut social spècial
a Renaix , les Sainteurs Saintiers existent aussi pour la paroisse St Pierre et une autre paroisse

Amicalement Martine G

[† graffit]

Bonjour à tous,

un SAINTEUR ou SAINTIER ou mème Saintel, c'est la mème dèfinition

Je ne mets pas en doute que vous ayez trouvé sainteur et saintier employé avec le même sens mais si vous employez saintier dans le sens de sainteur,cela a une consonnance régionale patoisante.

Saintier vient du latin signerius=relatif aux statues et signifex=statuaire et le terme de saintier désignait le fondeur de cloches

[prouz]

Je vous trouve terriblement normatif et rude avec avec Martine, cher Graffit !

Si on regarde l'article sur lequel je suis tombé par hasard, issu du Dictionnaire raisonné publié en France, pas en Belgique, la toute première encyclopédie qui avait alors une volonté universaliste, on y trouve bel et bien la mention de Saintier en tant que synonyme de Sainteur tandis que Saintier lui-même n'a pas d'entrée propre dans ce dictionnaire. Ce qui laisse accroire que le nom Saintier tout court, y compris dans le sens de fondeur de cloches que vous privilégiez, n'était pas d'acceptation courante à cette époque déjà.

Pourquoi ne pas accepter le fait que nous avons à faire à des homonymes ?

Et même envisager la possibilité que Saintier dans le Hainaut (nom commun ou nom de famille) se rapporterait plus souvent au sens Sainteur de qu'à celui de fondeur de cloches, l'inverse étant probable ailleurs, par exemple dans l'Est de la France. Ne serait-ce que par le fait qu'il y a (eu) statistiquement beaucoup plus de Sainteurs que de Fondeurs de cloches

Amitiés à tous !

Pierre