Bonjour à tous,
En consultant les registres de différentes communes du Nord et de l'Aisne, je me suis aperçu que la période 1800-1810 était souvent propice à de nombreux décès d'enfants de l'assistance publique placés en nourrice. Quelqu'un a-t-il une explication ?
Merci pour vos réponses.
Vincent
Enfants de l'assistance publique dans le Nord
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Re: Enfants de l'assistance publique dans le Nord
Bonsoir,
"Copié collé" d'une réponse sur le sujet que j'avais publié en son temps (Octobre 2000) sur la liste de diffusion GENNPDC, bonne lecture
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Dans le livre sur Clary de Henri Montigny, Il y a une partie d'un chapitre consacré aux enfants des hospices de Paris. Voici ce qu'il dit : (extraits de Notre Histoire à travers celle de Clary en Cambrésis par Henri Montigny. Livre épuisé.)
"l'étude des registres paroissiaux fait apparaitre,.../..., une mortalité infantile très importante : 40 % des décès survenus avant la fin de la première année. En 1807, sur 34 des jeunes enfant décédés avant 1 an, 16 sont des 'éléves' de l'Hospice de la maternité de Paris ou de l'Hospice des enfants trouvés qui se trouvent en nourrice dans les familles clarysiennes.
" l'auteur poursuit ses comptages et remarque plusieurs choses : "nombre très important des enfants abandonnés au début du XIXe siècle.../...Conditions sanitaires très précaires de l'époque, .../... le mode d'acheminement également responsable des décès." il s'ensuit un paragraphe sur l'infanticide et l' "exposition" des nouveaux nés.
" A Paris, la coutume d'exposer les nouveaux-nés aux portes des églises remontait à une origine lointaine. L'Evêque de paris et le Chapitre de la cathédrale Notre-Dame avaient pris la charge des enfants exposés, " pour l'honneur de Dieu " et aussi en leur qualité de seigneurs hauts-justiciers.
Les enfants étaient reçus dans une salle que l'on nomma "la Couche".".../...
"Après un premier séjour à la crèche , ou ils sont nourris à la cuillère par crainte des contaminations syphilitiques, les enfants reconnus imdemnes du mal vénerien sont confiés à des nourrices sédentaires 'pour disposer les nouveaux-nés à être tranférés sans danger à la campagne'. "
" Des meneurs et des meneuses recrutaient des nourrices à la campagne. Ces dernières étaient munies d'un certificat d'allaitement délivré par le maire de la commune et visé par l'officier de santé. Le voyage se faisait dans d'ignobles charettes à ciel ouvert et sans ressort, dans lesquelles nourrices et enfants s'entassaient pêle-mèle.
"Le meneur allait en principe à Paris une fois par mois et recevait à titre de rémunération, le vingtième des sommes payées aux nourrices."
" A l'hospice, on établi une 'Bulle' qui contient le nom du meneur, le sexe de l'enfant, la date du jour de sa remise à la nourrice, le nom et le prénom attribué à l'enfant......et une formule de certificat de décès. Cette bulle constituait le dossier de l'enfant lors de son envoi à la campagne."
Sur un exemple que l'auteur cite : "Sur la bulle sont inscrit les paiements effectués chaque trimestre par les meneurs aux nourrices. ../... Une prime de voyage de la nourrice était calculée d'après l'éloignement de Paris. Les 7 francs perçu par la première nourrice correspondent à une distance Paris-Solesme..../....Les mois échus n'étaient payés que sur présentation d'un certificat de vie de l'agent Municipal.../..." Si l'enfant venait à mourir, la nourrice devait rendre la Bulle, le collier ou le bracelet contenant le n° d'enregistrement, ainsi que la layette qui lui avait été fournie avec l'enfant. Et L'hospice payait 1,50 francs " tant pour les frais d'inhumation que la rédaction du certificat de mort".
Toujours sur le même cas l'auteur indique que " la nourrice ....reçut une prime de 50 francs le 10/07/1819, à l'occasion de la première communion de l'enfant qui avait 13 ans." Il nous dit également que cette pupille avait eu 2 nourrices.
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Cordialement
Philippe BOURLET
"Copié collé" d'une réponse sur le sujet que j'avais publié en son temps (Octobre 2000) sur la liste de diffusion GENNPDC, bonne lecture
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Dans le livre sur Clary de Henri Montigny, Il y a une partie d'un chapitre consacré aux enfants des hospices de Paris. Voici ce qu'il dit : (extraits de Notre Histoire à travers celle de Clary en Cambrésis par Henri Montigny. Livre épuisé.)
"l'étude des registres paroissiaux fait apparaitre,.../..., une mortalité infantile très importante : 40 % des décès survenus avant la fin de la première année. En 1807, sur 34 des jeunes enfant décédés avant 1 an, 16 sont des 'éléves' de l'Hospice de la maternité de Paris ou de l'Hospice des enfants trouvés qui se trouvent en nourrice dans les familles clarysiennes.
" l'auteur poursuit ses comptages et remarque plusieurs choses : "nombre très important des enfants abandonnés au début du XIXe siècle.../...Conditions sanitaires très précaires de l'époque, .../... le mode d'acheminement également responsable des décès." il s'ensuit un paragraphe sur l'infanticide et l' "exposition" des nouveaux nés.
" A Paris, la coutume d'exposer les nouveaux-nés aux portes des églises remontait à une origine lointaine. L'Evêque de paris et le Chapitre de la cathédrale Notre-Dame avaient pris la charge des enfants exposés, " pour l'honneur de Dieu " et aussi en leur qualité de seigneurs hauts-justiciers.
Les enfants étaient reçus dans une salle que l'on nomma "la Couche".".../...
"Après un premier séjour à la crèche , ou ils sont nourris à la cuillère par crainte des contaminations syphilitiques, les enfants reconnus imdemnes du mal vénerien sont confiés à des nourrices sédentaires 'pour disposer les nouveaux-nés à être tranférés sans danger à la campagne'. "
" Des meneurs et des meneuses recrutaient des nourrices à la campagne. Ces dernières étaient munies d'un certificat d'allaitement délivré par le maire de la commune et visé par l'officier de santé. Le voyage se faisait dans d'ignobles charettes à ciel ouvert et sans ressort, dans lesquelles nourrices et enfants s'entassaient pêle-mèle.
"Le meneur allait en principe à Paris une fois par mois et recevait à titre de rémunération, le vingtième des sommes payées aux nourrices."
" A l'hospice, on établi une 'Bulle' qui contient le nom du meneur, le sexe de l'enfant, la date du jour de sa remise à la nourrice, le nom et le prénom attribué à l'enfant......et une formule de certificat de décès. Cette bulle constituait le dossier de l'enfant lors de son envoi à la campagne."
Sur un exemple que l'auteur cite : "Sur la bulle sont inscrit les paiements effectués chaque trimestre par les meneurs aux nourrices. ../... Une prime de voyage de la nourrice était calculée d'après l'éloignement de Paris. Les 7 francs perçu par la première nourrice correspondent à une distance Paris-Solesme..../....Les mois échus n'étaient payés que sur présentation d'un certificat de vie de l'agent Municipal.../..." Si l'enfant venait à mourir, la nourrice devait rendre la Bulle, le collier ou le bracelet contenant le n° d'enregistrement, ainsi que la layette qui lui avait été fournie avec l'enfant. Et L'hospice payait 1,50 francs " tant pour les frais d'inhumation que la rédaction du certificat de mort".
Toujours sur le même cas l'auteur indique que " la nourrice ....reçut une prime de 50 francs le 10/07/1819, à l'occasion de la première communion de l'enfant qui avait 13 ans." Il nous dit également que cette pupille avait eu 2 nourrices.
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Cordialement
Philippe BOURLET
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Re: Enfants de l'assistance publique dans le Nord
Bonsoir,
Merci pour votre réponse.
Cordialement
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